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Chaque année, des centaines d'ouvriers de la construction meurent ou sont estropiés pour la vie.  La construction est un des secteurs les plus dangereux à travailler mais il n'est pas le seul.  Mais qui donc en parle et qu'attendent donc les politiciens à Québec pour aider à changer les choses ?

Le nombre total de travailleurs et de travailleuses morts au travail, l'an dernier au Québec, était de 213.  Bon an mal an, ce nombre continue toujours à osciller autour de 200 depuis au moins une douzaine d'années.

On fait de grandes cérémonies lorsqu'un policier meure en exercice de ses fonctions.  Cela devient quasiment un événement d'ampleur nationale.  Mais quand il s'agit d'un ouvrier de la construction qui meure sur un chantier, parce que les conditions de santé et de sécurité au travail étaient déficientes, alors cela passe quasiment inaperçu.

L'an dernier, rien qu'au Québec, une trentaine d'ouvriers de la construction sont morts au travail et des centaines d'autres ont eu des accidents du travail, parfois très sérieux.  Cela fait partie d'une situation totalement inacceptable dans notre société mais qui perdure néanmoins.  Cela est à l'image de la quasi absence de cas qu'on fait pour la vie des ouvriers, non seulement sur les chantiers de construction, mais aussi dans un grand nombre d'autres industrie et secteurs de notre économie.

Un sujet oublié par les politiciens à Québec

Lors des dernières élections qui ont eu lieu au Québec, cette question de la santé et de la sécurité au travail était, à toutes fins pratiques, absente de l'ensemble des programmes politiques des différents partis en lice.  Même le programme de Québec solidaire, qui était pourtant le plus proche des préoccupations élaborées jusqu'ici par le mouvement ouvrier, demeurait plutôt silencieux sur le sujet.  Une faiblesse qui sera corrigé dans le futur, il faut l'espérer.

Si ce n'était du travail des travailleurs et des travailleuses dans tous ces secteurs de notre économie, il n'y aurait pas de richesse produite.

La loi québécoise sur la santé et la sécurité au travail est une des plus avancées en Amérique du Nord. Par contre, et à plusieurs égards, cette loi mériterait d'être encore améliorée.  Il manque surtout d'inspecteurs pour faire respecter cette loi et forcer les employeurs à accorder plus d'importance à cette question.

Pour toute l'industrie de la construction, qui touche quelques 130 000 travailleurs, disséminés à travers la province, il n'y a que 80 inspecteurs.  Selon la FTQ, qui dénonçait tout récemment encore l'état de la situation, on pourrait facilement doubler leur nombre.  Cela fait maintenant des années que le nombre d'inspecteurs ne bouge pas dans le domaine de la construction.

Doublement puni

Mais là ne s'arrête pas le scandale.  Quand un travailleur ou une travailleuse subit un accident du travail, l'État devrait fournir un maximum d'aide. Mais c'est le contraire qui se produit car l'indemnité de remplacement du revenu, fournie par la CSST, est maintenant imposable; c'est le cas depuis 2004.  Non seulement le travailleur ou la travailleuse doit vivre les contrecoups des séquelles pouvant découler de cet accident mais on lui coupe également les prestations qu'il ou elle recevra.

L'Union des travailleurs accidentés de Montréal (UTTAM) mène actuellement une campagne pour faire abolir cette mesure rétrograde.  Fait à noter, le PQ a confirmé son intention de ne pas abolir cette mesure introduite par les libéraux, même s'il reconnaît son caractère inéquitable.  "Il n'est pas dans notre intention de revenir en arrière sur cette question", de dire le PQ.  L'ADQ n'a rien à proposer non plus, mais cela n'est guère surprenant.  Pour plus d'informations, on peut consulter le site Internet de l'UTTAM.

 



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