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Chaque année, des centaines d'ouvriers
de la construction meurent ou sont estropiés pour la vie. La
construction est un des secteurs les plus dangereux à travailler mais il
n'est pas le seul. Mais qui donc en parle et qu'attendent donc les
politiciens à Québec pour aider à changer les choses ? Le nombre total de
travailleurs et de travailleuses morts au travail, l'an dernier au Québec,
était de 213. Bon an mal an, ce nombre continue toujours à
osciller autour de 200 depuis au moins une douzaine d'années. On fait de grandes
cérémonies lorsqu'un policier meure en exercice de ses fonctions. Cela
devient quasiment un événement d'ampleur nationale. Mais quand il
s'agit d'un ouvrier de la construction qui meure sur un chantier, parce que
les conditions de santé et de sécurité au travail étaient déficientes, alors
cela passe quasiment inaperçu.
Un sujet oublié par les
politiciens à Québec Lors des dernières
élections qui ont eu lieu au Québec, cette question de la santé et de la
sécurité au travail était, à toutes fins pratiques, absente de l'ensemble des
programmes politiques des différents partis en lice. Même le programme
de Québec solidaire, qui était pourtant le plus proche des préoccupations
élaborées jusqu'ici par le mouvement ouvrier, demeurait plutôt silencieux
sur le sujet. Une faiblesse qui sera corrigé dans le
futur, il faut l'espérer. Si ce n'était du travail
des travailleurs et des travailleuses dans tous ces secteurs de notre
économie, il n'y aurait pas de richesse produite. La loi québécoise sur la
santé et la sécurité au travail est une des plus avancées en Amérique du
Nord. Par contre, et à plusieurs égards, cette loi mériterait d'être encore
améliorée. Il manque surtout d'inspecteurs pour faire respecter cette
loi et forcer les employeurs à accorder plus d'importance à cette question. Pour toute l'industrie de
la construction, qui touche quelques 130 000 travailleurs, disséminés à
travers la province, il n'y a que 80 inspecteurs. Selon la FTQ, qui
dénonçait tout récemment encore l'état de la situation, on pourrait
facilement doubler leur nombre. Cela fait maintenant des années que le
nombre d'inspecteurs ne bouge pas dans le domaine de la construction. Doublement puni Mais là ne s'arrête pas le
scandale. Quand un travailleur ou une travailleuse subit un accident
du travail, l'État devrait fournir un maximum d'aide. Mais c'est le
contraire qui se produit car l'indemnité de remplacement du revenu, fournie
par la CSST, est maintenant imposable; c'est le cas depuis 2004. Non
seulement le travailleur ou la travailleuse doit vivre les contrecoups des
séquelles pouvant découler de cet accident mais on lui coupe également les
prestations qu'il ou elle recevra. L'Union des travailleurs
accidentés de Montréal (UTTAM) mène actuellement une campagne pour faire
abolir cette mesure rétrograde. Fait à noter, le PQ a confirmé son
intention de ne pas abolir cette mesure introduite par les libéraux, même
s'il reconnaît son caractère inéquitable. "Il n'est pas dans notre
intention de revenir en arrière sur cette question", de dire le PQ.
L'ADQ n'a rien à proposer non plus, mais cela n'est guère surprenant.
Pour plus d'informations, on peut consulter le site Internet de l'UTTAM.
Pour avoir plus
d'informations sur l'évolution du nombre de morts au travail, au Québec (document émis par la FTQ) Pour accéder au site
Internet de l'Union des travailleurs accidentés de Montréal
(UTTAM)
L'an
dernier, rien qu'au Québec, une trentaine d'ouvriers de la construction
sont morts au travail et des centaines d'autres ont eu des accidents du
travail, parfois très sérieux. Cela fait partie d'une situation
totalement inacceptable dans notre société mais qui perdure néanmoins.
Cela est à l'image de la quasi absence de cas qu'on fait pour la vie des
ouvriers, non seulement sur les chantiers de construction, mais aussi dans
un grand nombre d'autres industrie et secteurs de notre économie.
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