Les dernières pirouettes de M. Dion, libéral fédéraliste, montrent jusqu'où la collusion entre les partis de pouvoir à Ottawa peut finalement, dans les périodes critiques, empêcher toute expression d'une volonté populaire clairement opposée à la guerre en Afghanistan. Même l'alternance démocratique promise par les élections ne servirait à rien.

Le NPD et le Bloc n'y peuvent rien non plus, même s'ils adoptent une position plus conforme à cette aspiration des Canadien-ne-s et des Québécois-e-s. Leur pouvoir ne menace personne et cet appel à la vertu n'a aucun écho chez les marchands d'armes et les alliés inconditionnels des États-Unis de Bush favorables à cette aventure militariste rompant avec la tradition militaire du Canada contemporain.

Tout ça se concocte, malgré une pseudo transparence, dans les cercles dirigeants dont le virage à droite ne trouve d'opposition résolue que dans des organismes comme Échec à la Guerre.

Voilà bien une situation qui montre, s'il en est, la pertinence de consacrer des énergies à la construction du parti de gauche de masse indépendantiste, que veut être Québec solidaire, s'opposant, et à un fédéralisme sclérosé, et à la façon traditionnelle d'exercer le pouvoir par des élites complètement coupées du sentiment général en faveur de la paix comme instrument de développement social et politique.

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